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Patrimoine industriel de la Charente-Maritime : présentation
France > Nouvelle-Aquitaine
La laiterie coopérative du Chaudron à Chadenac, dans les années 1950.
Dagorn Alain
(c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel, (c) Archives privées
Nombre d'établissements agro-alimentaires recensés par commune.
Lambert Zoé
(c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
Part du vignoble sur la superficie communale dans les années 1870.
Lambert Zoé
(c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
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Titre : Patrimoine industriel de la Charente-Maritime : présentation
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Type de dossier : Dossier d'aire d'étude
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Date d'enquête : 1996
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Auteur du dossier : Pouvreau Pascale
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Copyright : (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
Historique
L’économie de la Charente-Maritime a de tout temps été confondue avec l’exploitation de ses ressources naturelles : agriculture et produits de la mer. En 1835, A. Hugo, dans le numéro de la France pittoresque consacré au département, décrit ainsi son économie : « La distillation des eaux-de-vie, l’exploitation des marais salants, celle des parcs d’huîtres vertes et la pêche de la sardine occupent le premier rang de l’industrie locale. Il existe dans le pays des raffineries de sucre, des fabriques de vinaigre, des fabriques de poteries fines et de creusets, des tanneries, des bonneteries, des fabriques de grosses étoffes de laine, etc.» A cette époque, l’arsenal de Rochefort, créé par Colbert en 1666 pour l’armement des vaisseaux construits à Brest, constitue le seul pôle industriel du département, et il existe tout au plus des spécificités artisanales selon les localités, comme les poteries fabriquées au sud de Saintes. L’économie est surtout fondée sur la pêche, le commerce, et notamment celui des eaux-de-vie ; près du cinquième de la superficie totale est couverte de vignobles.
Jusque vers 1875, l’expansion de la production et des ventes de cognac est continue, favorisée en 1860 par le traité de commerce avec l’Angleterre, même si dans ces mêmes années la guerre de Sécession prive les eaux-de-vie de leur débouché vers l’Amérique. Ce conflit entraîne en effet une forte diminution des exportations depuis le port de La Rochelle, et de ce fait une éventuelle reconversion économique est envisagée. Il semble que la création du port de la Pallice, qui est ouvert en 1891, s’inscrive dans cette perspective. Toutefois, à partir de 1875, le phylloxéra, qui ravage d’abord le sud du département, précipite une reconversion devenue inévitable. En 1879, M. Billotte, dans son rapport sur la succursale de la Banque de France à La Rochelle, constate : « Le phylloxéra a envahi les arrondissements de Saintes et de Saint-Jean-d’Angély, et dans les quatre autres arrondissements les vendanges sont très faibles (...). Le département de la Charente-Maritime n’est pas industriel, mais seulement producteur : tout languit quand les récoltes sont pauvres, et comme les vignobles abondent, il est à craindre que le pays ne soit à moitié ruiné, et pour longtemps, par l’invasion de ce nouveau fléau, qui vient de dévaster toute la région du Midi, et par les transformations de culture qui en seront la conséquence ». Les revenus des vignerons et des salariés agricoles ont diminué, et en quelques années le phénomène s’amplifie avec la disparition des emplois saisonniers et la chute de la consommation en milieu rural.
Les remèdes à la crise du phylloxéra ne vont pas être les mêmes dans l’ensemble du département ; ils sont fonction des habitudes agricoles et sans doute des mentalités qui divergent fort entre l’Aunis et la Saintonge, la côte et l’arrière-pays. On assiste à la reconstitution du vignoble à Cognac et dans la Haute-Saintonge, et à la reconversion vers d’autres activités pour La Rochelle et l’Aunis. Cette disparité s’explique sans doute en partie parce que la région rochelaise fabriquait une eau-de-vie de consommation courante vendue l’année même de sa fabrication, contrairement à la région cognaçaise productrice d’une eau-de-vie vieillie en fûts ; d’où l’obligation d’une reconversion rapide pour la région de l’Aunis par le labourage et l’élevage, alors que les vignerons de la Saintonge, surtout de la région située à l’est de Pons et de Jonzac qui se rattache à la « Champagne » de Cognac, ont pu écouler leur stock et replanter selon la technique du porte-greffe lorsque celle-ci fut mise au point. En dehors de la zone dite « des fins bois », la superficie du vignoble s’est trouvée notablement réduite à l’avantage des prairies artificielles et des cultures fourragères. Dans toute cette région, et principalement en Aunis, où le vignoble arrivait en deuxième place après les céréales, l’industrie laitière s’est implantée, puis a acquis un développement considérable. Les nouvelles orientations économiques se sont fondées sur des avancées technologiques comme l’élaboration industrielle d’engrais chimiques, les facilités de communication dues au développement du chemin de fer, mais aussi sur un esprit d’entraide qui s’est traduit par la création de coopératives.
On peut voir dans le si petit nombre d’usines utilisant l’énergie hydraulique le trait d’une industrialisation tardive. Les trois-quarts des sites datent en effet, à part presque égale, du quatrième quart du 19e ou du premier quart du 20e siècle. Très peu d’usines sont antérieures au 19e siècle : l’Arsenal de Rochefort, le moulin de la Baine à Chaniers, une raffinerie de sucre à La Rochelle, le moulin de Lucérat à Saintes et la tannerie de Fontbouillant à Montguyon. Parmi ces usines, seuls l’Arsenal et la raffinerie de sucre sont réellement considérés comme industriels, les autres établissements ne sont pris en compte dans le repérage qu’en raison de leur développement ultérieur, à l’exception du moulin de la Baine, qui, rassemblant cinq moulins, reste un cas exceptionnel. Les installations de la première moitié du 19e siècle sont assez peu nombreuses et concernent deux moulins à marée, deux minoteries, une usine de chaux, deux briqueteries, deux distilleries et une station de pompage. Par ailleurs, 29 usines seulement ont été créées durant le 2e quart du 20e siècle.
L’industrie de la Charente-Maritime conserve les grandes caractéristiques du passé : sur les 217 sites, plus des deux tiers appartiennent à la filière agro-alimentaire. Les laiteries industrielles dominent, suivies par les distilleries et les minoteries, et quelques biscuiteries, conserveries et autres.
Informations complémentaires
Les 217 usines recensées dans le département de la Charente-Maritime, dénommé Charente-Inférieure jusqu'en 1941, sont réparties de façon à peu près équitable sur l’ensemble du territoire. Les rivières constituent cependant des axes privilégiés, pas uniquement pour fournir la force motrice, puisque seules 37 des usines ont fonctionné à l’énergie hydraulique, soit un peu moins de une sur six, mais surtout pour le transport des produits en ce qui concerne les distilleries ou le ravitaillement en eau pour des industries très grandes consommatrices comme les laiteries et distilleries. Les voies ferrées ont également joué un rôle important dans cette organisation spatiale, tant pour le ravitaillement des usines en matières premières et en combustible, que pour le transport des produits fabriqués.
| Type de dossier |
Dossier d'aire d'étude, départemental |
|---|---|
| Référence du dossier |
IA17000453 |
| Dossier réalisé par |
Pouvreau Pascale
|
| Cadre d'étude |
|
| Date d'enquête |
1996 |
| Copyrights |
(c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel |
| Citer ce contenu |
Patrimoine industriel de la Charente-Maritime : présentation, Dossier réalisé par Pouvreau Pascale, (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/e99532f4-4b89-4ccc-8b69-aeff1ba65da6 |
| Titre courant |
Patrimoine industriel de la Charente-Maritime : présentation |
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Documents d'archives
A. D. Charente-Maritime, Br 2065. Chambre de commerce et d'industrie de Rochefort-sur-Mer et de Saintonge, 1966.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, Br 2065. Chambre de commerce et d'industrie de Rochefort-sur-Mer et de Saintonge, 1966.
A. D. Charente-Maritime, 3 J 110.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 3 J 110.
A. D. Charente-Maritime, 77 J 361-362. 1952-1953: fonds Guillon, Courçon: projet de silo.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 77 J 361-362. 1952-1953 : fonds Guillon, Courçon : projet de silo.
A. D. Charente-Maritime, 77 J 365-367. 1954-1961: fonds Guillon, minoterie Méchain à Courcelles.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 77 J 365-367. 1954-1961 : fonds Guillon, minoterie Méchain à Courcelles.
A. D. Charente-Maritime, 7 M 9/36. 1861-1908: fours à chaux.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 7 M 9/36. 1861-1908 : fours à chaux.
A. D. Charente-Maritime, 7 M 9/37. 1843-1909: usines à gaz.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 7 M 9/37. 1843-1909 : usines à gaz.
A. D. Charente-Maritime, 10 M 3/12, 1936-1937: contingentement des moulins.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 10 M 3/12, 1936-1937 : contingentement des moulins.
A. D. Charente-Maritime, 11 M 3/1 à 5. Statistiques industrielles, an V-1900.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 11 M 3/1 à 5. Statistiques industrielles, an V-1900.
A. D. Charente-Maritime, 12 M 2/10, 1842-1912: sociétés d'agriculture et comices, affaires diverses: arrondissement de Jonzac.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 12 M 2/10, 1842-1912 : sociétés d'agriculture et comices, affaires diverses : arrondissement de Jonzac.
1887-1935: sociétés coopératives.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : 13 M 3/4
ISBD/Commentaire :
1887-1935 : sociétés coopératives.
A. D. Charente-Maritime, 14 M 1/3, travail des enfants.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 14 M 1/3, travail des enfants.
A. D. Charente-Maritime, 14 M 2/6, grèves diverses.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 14 M 2/6, grèves diverses.
A. D. Charente-Maritime, 14 M 4/1. 1813-1822: les tanneries.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 14 M 4/1. 1813-1822 : les tanneries.
A. D. Charente-Maritime, 14 M 4/12. 1936: industrie de la chaussure.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 14 M 4/12. 1936 : industrie de la chaussure.
A. D. Charente-Maritime, 3 P matrices cadastrales, 1882-1910.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 3 P matrices cadastrales, 1882-1910.
A. D. Charente-Maritime, 4 P 1427. 1912-1934: contributions indirectes, relevés n° 2 pour le droit fixe de patente des fabricants d'eau de vie.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle
Côte : 4 P 1427
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 4 P 1427. 1912-1934 : contributions indirectes, relevés n° 2 pour le droit fixe de patente des fabricants d'eau de vie.
A. D. Charente-Maritime, 3 Q 8537. 1912-1938: sommier pour le recouvrement des droits dus par les sociétés; bureau de Pons.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 3 Q 8537. 1912-1938 : sommier pour le recouvrement des droits dus par les sociétés ; bureau de Pons.
A. D. Charente-Maritime, 3 Q 15551-53. 1877-1940: sommier pour le recouvrement des droits dus par les sociétés; bureau de Saintes.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 3 Q 15551-53. 1877-1940 : sommier pour le recouvrement des droits dus par les sociétés ; bureau de Saintes.
A. D. Charente-Maritime, S 986. 1885-1894: usines, rivières et ruisseaux de l'arrondissement de Saintes.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, S 986. 1885-1894 : usines, rivières et ruisseaux de l'arrondissement de Saintes.
A. D. Charente-Maritime, S 1373. Moulins de la Seugne, à partir de la lettre M.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, S 1373. Moulins de la Seugne, à partir de la lettre M.
A. D. Charente-Maritime, S 1401. La Charente, barrage de la Baine, 1845.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, S 1401. La Charente, barrage de la Baine, 1845.
A. M. La Rochelle, 14 W 16. 1921-1925: établissements classés: usine de la Société alsacienne.
Lieu de conservation : Archives municipales, La Rochelle
Côte : 14 W 16
ISBD/Commentaire :
A. M. La Rochelle, 14 W 16. 1921-1925 : établissements classés : usine de la Société alsacienne.
A. M. La Rochelle, 16 W 12. 1915-1939: établissements de 1ère classe.
ISBD/Commentaire :
A. M. La Rochelle, 16 W 12. 1915-1939 : établissements de 1ère classe.
A. M. La Rochelle, 16 W 34. 1898-1940: établissements de 1ère classe.
ISBD/Commentaire :
A. M. La Rochelle, 16 W 34. 1898-1940 : établissements de 1ère classe.
A. M. La Rochelle, 90 W 29. 1946-1947: reconstruction de l'usine " Comptoir Linier " à la Pallice.
Lieu de conservation : Archives municipales, La Rochelle
Côte : 90 W 29
ISBD/Commentaire :
A. M. La Rochelle, 90 W 29. 1946-1947 : reconstruction de l'usine " Comptoir Linier " à la Pallice.
A. D. Charente-Maritime, 8 S 278. 1867-1874: appareils à vapeur.
ISBD/Commentaire :
A. D. Charente-Maritime, 8 S 278. 1867-1874 : appareils à vapeur.
Archives Privées [actuellement en dépôt à Poitiers]. 1860-1939: rapport d'inspection de la Banque de France.
ISBD/Commentaire :
Archives Privées [actuellement en dépôt à Poitiers]. 1860-1939 : rapport d'inspection de la Banque de France.
Bibliographie
Anonyme. Aunis et Saintonge, La Charente-Maritime, Richesses de France, 1953.
ISBD/Commentaire :
Anonyme. Aunis et Saintonge, La Charente-Maritime, Richesses de France, 1953.
Dangibeaud, Charles; Proust, Emilie. La ville de Saintes à la fin du XIXe siècle, vol. VI. Saintes, 1900.
ISBD/Commentaire :
Dangibeaud, Charles ; Proust, Emilie. La ville de Saintes à la fin du XIXe siècle, vol. VI. Saintes, 1900.
Darde, F. " Les ports de La Rochelle, la Pallice ", in: Le Centre-Ouest de la France, encyclopédie régionale illustrée. Poitiers: Lib. Occitania, 1926.
Mention : p. 366
ISBD/Commentaire :
Darde, F. " Les ports de La Rochelle, la Pallice ", in : Le Centre-Ouest de la France, encyclopédie régionale illustrée. Poitiers : Lib. Occitania, 1926.
Dauriac, Y. Le mouvement ouvrier en Charente-Maritime de 1815 à nos jours. [Conservé aux A. D. Charente-Maritime, 4 J 3130].
ISBD/Commentaire :
Dauriac, Y. Le mouvement ouvrier en Charente-Maritime de 1815 à nos jours. [Conservé aux A. D. Charente-Maritime, 4 J 3130].
Denis, Sylvie; Beziaud, Nicole. La Rochelle-Pallice, " L'escale atlantique ": Mémoire du quartier de la Pallice. La Rochelle: Archives Municipales, 1989.
ISBD/Commentaire :
Denis, Sylvie ; Beziaud, Nicole. La Rochelle-Pallice, " L'escale atlantique " : Mémoire du quartier de la Pallice. La Rochelle : Archives Municipales, 1989.
Fleury, Paul. Le port de Marans: commerce, industrie, ressource du pays. Marans: Imp. Prax, 1904.
ISBD/Commentaire :
Fleury, Paul. Le port de Marans : commerce, industrie, ressource du pays. Marans : Imp. Prax, 1904.
GAUTIER, M.-A., Statistique du département de la Charente-Inférieure. La Rochelle, 1839.
ISBD/Commentaire :
GAUTIER, M.-A., Statistique du département de la Charente-Inférieure. La Rochelle, 1839.
Géant, Joël. La Charente-Inférieure et ses industries agricoles. Thèse agricole, Paris: P. Macron, juillet 1922.
ISBD/Commentaire :
Géant, Joël. La Charente-Inférieure et ses industries agricoles. Thèse agricole, Paris : P. Macron, juillet 1922.
Gensbeitel, Christian; Morin, Frédéric. Saintes. Mémoire en images. Joué-lès-Tours: Alan Sutton, 1998.
ISBD/Commentaire :
Gensbeitel, Christian ; Morin, Frédéric. Saintes. Mémoire en images. Joué-lès-Tours : Alan Sutton, 1998.
Illustration économique et financière, n° spécial: La Charente Inférieure. Paris, 1926.
ISBD/Commentaire :
Illustration économique et financière, n° spécial : La Charente Inférieure. Paris, 1926.
Julien-Labruyere, François. Paysans charentais: histoire des campagnes d'Aunis, Saintonge et Bas-Angoumois. La Rochelle: Rupella, 1982.
ISBD/Commentaire :
Julien-Labruyere, François. Paysans charentais : histoire des campagnes d'Aunis, Saintonge et Bas-Angoumois. La Rochelle : Rupella, 1982.
Kaeppelin, Thierry. Industrialisation de la Charente-Maritime. Mémoire de stage de l'E. N. A., 1960[Conservé aux A. D. Charente-Maritime, 2 J 119].
ISBD/Commentaire :
Kaeppelin, Thierry. Industrialisation de la Charente-Maritime. Mémoire de stage de l'E. N. A., 1960[Conservé aux A. D. Charente-Maritime, 2 J 119].
Kollmann, Virginie; Valière, Michel. A la découverte du patrimoine artisanal et industriel du Poitou-Charentes. Poitiers: Maison des Sciences et des techniques, 1987.
ISBD/Commentaire :
Kollmann, Virginie ; Valière, Michel. A la découverte du patrimoine artisanal et industriel du Poitou-Charentes. Poitiers : Maison des Sciences et des techniques, 1987.
Kompass régional Limousin, Poitou-Charentes 1988. Copyright Kompass, 1988.
ISBD/Commentaire :
Kompass régional Limousin, Poitou-Charentes 1988. Copyright Kompass, 1988.
PINARD, Jacques. Les industries du Poitou et des Charentes: Étude de l'industrialisation d'un milieu rural et de ses villes. Poitiers: S. F. I. L., 1972.
ISBD/Commentaire :
PINARD, Jacques. Les industries du Poitou et des Charentes : Étude de l'industrialisation d'un milieu rural et de ses villes. Poitiers : S. F. I. L., 1972.
Poitevin, Benoît. Mémoires des techniques, mémoire des quartiers de La Rochelle: Laleu, La Pallice, Mireuil. La Rochelle: éd. Astrobale, 1995.
ISBD/Commentaire :
Poitevin, Benoît. Mémoires des techniques, mémoire des quartiers de La Rochelle : Laleu, La Pallice, Mireuil. La Rochelle : éd. Astrobale, 1995.
Pousson, A.; Vert, L. La Rochelle, ses industries, ses ports. Sous le patronage de la Chambre de Commerce, à l'occasion du 52e congrès pour l'avancement des sciences. La Rochelle: Imprimerie de l'ouest. 1928.
ISBD/Commentaire :
Pousson, A. ; Vert, L. La Rochelle, ses industries, ses ports. Sous le patronage de la Chambre de Commerce, à l'occasion du 52e congrès pour l'avancement des sciences. La Rochelle : Imprimerie de l'ouest. 1928.
Robert, J. " L'industrie dans la région de programme Poitou-Charentes ", Norois, n° 48, 12e année, oct-déc 1965.
Mention : p. 539-547
ISBD/Commentaire :
Robert, J. " L'industrie dans la région de programme Poitou-Charentes ", Norois, n° 48, 12e année, oct-déc 1965.
Le rapide annuaire. La Rochelle: Texier, 1912.
ISBD/Commentaire :
Le rapide annuaire. La Rochelle : Texier, 1912.
Annexes
Genèse et caractère du développement industriel
Le département de la Charente-Maritime, appelé Charente-Inférieure jusqu'en 1941, a été constitué en 1790 par la réunion de l'Aunis et de la plus grande partie de la Saintonge, avec une petite portion du Poitou et de l'Angoumois. Il compte de nos jours cinq arrondissements : La Rochelle, Rochefort, Saint-Jean-d'Angély, Saintes et Jonzac.
Il appartient au nord du Bassin aquitain et, dénué de reliefs accentués, il présente une succession de plaines, de collines et de plateaux. Schématiquement, le territoire se partage en deux grandes zones géologiques séparées par la Charente (carte 1). Cette partition se trouve grandement nuancée par les différentes natures des sols qui déterminent ses vocations fondamentales (carte 2). Au nord et à l'ouest, des terrains alluvionnaires forment des marais côtiers aménagés en salines ou en parcs ostréicoles. A l'extrême sud, des dépôts tertiaires constituent une zone sédimentaire présentant un paysage de landes, où règne une forêt de pins maritimes. La terre de groie, qui recouvre une bonne partie du département, est fertile et favorable à la polyculture, tandis que la terre d'aubue et de Champagne des coteaux crayeux situés au sud-est de Saintes et au sud de l'estuaire de la Seudre est propre à la viticulture et à la céréaliculture.
Ce département, largement ouvert sur la mer, puisqu'il possède plus de 200 km de côtes, est traversé par la Charente qui le fertilise et qui, navigable d'Angoulême à l'océan, a joué un rôle de premier plan en facilitant les liaisons avec les pôles voisins, gros producteurs et grands consommateurs, tels que La Rochelle et Bordeaux, mais également avec les secteurs situés plus à l'intérieur des terres comme le Périgord.
Il est parcouru par de nombreuses voies navigables et un ensemble de routes très dense ; le réseau ferroviaire est venu compléter ces voies de communication à partir de 1857, année de l'ouverture de la ligne Paris-La Rochelle. Puis, à partir de 1890, un réseau local à voie métrique, installé par la Compagnie des chemins de fer économiques des Charentes, vint parachever ce mouvement en desservant l'ensemble des chefs-lieux de canton (carte 3). Les Ateliers de Saintes, établissement créé en 1877 pour la réparation du matériel roulant, sont emblématiques de cet essor du chemin de fer. A la fin du 19e siècle, le désenclavement des campagnes est achevé et va permettre l'essor industriel.
Les caractères généraux des établissements industriels
Les 217 établissements recensés sont répartis de façon à peu près homogène sur l'ensemble du territoire, suivant en cela la distribution de l'agro-alimentaire, qui domine largement les autres branches. Mises à part Saint-Jean-d'Angély et Jonzac, qui rassemblent de nombreuses distilleries, les autres agglomérations cumulent agro-alimentaire et autres secteurs d'activité. Certaines ont des fonctions portuaires (La Rochelle, Rochefort, Tonnay-Charente) et accueillent des usines d'engrais, dérivées des importations de matières premières, et des établissements de construction mécanique ou navale. D'autres sont des noeuds ferroviaires : Saintes cristallise de multiples activités autour de ses ateliers mécaniques.
Trente-sept seulement des établissements ont utilisé l'énergie hydraulique, ce qui prouve que le département fut industrialisé tardivement. On constate en effet que les trois quarts des sites datent de la fin du XIXe siècle ou des années 1900-1920. Cinq établissements seulement sont antérieurs au XIXe siècle : l'arsenal de Rochefort, le moulin de la Baine à Chaniers, une raffinerie de sucre à La Rochelle, le moulin de Lucérat à Saintes et la tannerie de Fontbouillant à Montguyon. Seuls l'arsenal et la raffinerie de sucre peuvent être considérés comme des sites authentiquement industriels ; les autres établissements ont été pris en compte en raison du développement qu'ils ont connu ultérieurement. Le moulin de la Baine est un cas atypique : ses cinq roues hydrauliques n'en font déjà plus un établissement artisanal, même s'il ne présente pas les caractères d'un véritable site industriel. Dans la première moitié du XIXe siècle s'installent deux moulins à marée, deux minoteries, une usine de chaux, deux briqueteries, deux distilleries et une station de pompage. Enfin, entre 1925 et 1950, on ne dénombre que 29 usines nouvelles qui appartiennent à divers secteurs d'activité.
La filière agro-alimentaire regroupe plus des deux tiers des 217 sites. Les laiteries industrielles sont les plus nombreuses, suivies par les distilleries et les minoteries, puis viennent quelques caséineries, biscuiteries et conserveries. Quarante minoteries ont été recensées. A l'exception de sept d'entre elles, toutes utilisaient l'énergie hydraulique et se sont installées sur l'emplacement d'un ancien moulin. Rares sont celles qui ont conservé leur moteur : 6 roues et 4 turbines hydrauliques seulement ont été repérées. Trois minoteries sont d'anciens moulins à marée ; ces derniers étaient encore au nombre d'une dizaine dans le département au début du XXe siècle. Parmi les sept autres minoteries, cinq ont été bâties ex nihilo, une a remplacé une distillerie de betteraves et la dernière une caséinerie ; leurs machines étaient mues par l'énergie thermique. Le moteur à bateau qui actionnait la minoterie Gautier, David et Cie à La Jarrie dès sa création en 1901 est encore en place.
Les plantations de peupliers dans la vallée de la Boutonne ont permis l'installation d'usines de contre-plaqué ; les poches d'argiles blanches au sud du département, celle d'usines de chamotte ; l'argile rouge, celle de briqueteries, et le calcaire d'âge crétacé supérieur de la Saintonge, celle de carrières de pierre à bâtir. Enfin, le calcaire du jurassique a été utilisé pour la fabrication de la chaux à Charron, Nieul-sur-Mer, Aytré, Royan et Clérac ; une importante cimenterie s'est installée en 1904 à Mortagne-sur-Gironde.
Des conjonctures particulières sont également à l'origine de certaines implantations. Les deux guerres mondiales ont ainsi provoqué des transferts ou des créations d'usines dans ce département éloigné du front. C'est le cas de la Compagnie royale asturienne des mines, qui s'établit à Tonnay-Charente en 1915, lorsque son usine de Douai fut occupée par l'ennemi. En 1940, une filature de jute, appartenant à une société alsacienne, originaire de Bitschwiller dans le Haut-Rhin, s'est installée à Saint-Jean-d'Angély dans les locaux d'une ancienne brasserie. Pour pallier l'interruption des importations de coton, une usine de rouissage et de défibrage de tiges de genêts a été créée vers 1943, à Saint-Vaize, par le Comptoir des minéraux et matières premières.
Quelques personnalités ont marqué l'industrialisation du département. A La Rochelle, au début du siècle, le Norvégien Oscar Dahl joua un rôle de tout premier plan dans le domaine de la pêche, du traitement et du marché du poisson. D'origine modeste, il possédait, à la fin de sa vie, une flotte de quatorze bateaux pour la pêche hauturière, une fabrique de glace, une fabrique de farine de poisson, des ateliers de réparation et un commerce de charbon. La deuxième maison d'armement rochelaise, la Compagnie familiale Delmas et Vieljeux, créée vers 1900, qui possédait trente-cinq navires et des chantiers navals, s'est également livrée à l'importation du charbon et à son traitement dans des usines d'agglomérés. En 1905, le duc Maurice Lannes de Montebello, prince de Siévers, achetait le domaine de la Bruyère, à Souméras, pour en faire un modèle d'exploitation agricole à vocation industrielle et commerciale, comprenant laiterie, porcherie et élevage de volailles ; les produits étaient transformés sur place et vendus dans le réseau de boutiques que possédait le duc à Bordeaux et à Paris. A Saintes, en 1899, les distillateurs Rouyer-Guillet ont commandité l'installation de la conserverie Pélissier et Rivière, le long du boulevard tracé sur un terrain qu'ils avaient offert à la ville. A Saintes encore, Paul Bonniot, entrepreneur de travaux publics, s'associa avec son gendre, Adrien Genevière, pour créer une usine de céramique et d'agglomérés, qui cessa son activité dès les années 1930. La façade du logement patronal, encore conservé, montre un bel échantillonnage des produits de l'entreprise. Xavier Bureau et ses associés Paul et Gaston Barbet transformèrent en 1884 un ancien moulin de Corme-Ecluse en usine à papier ; cet établissement a fermé dans les années 1980.
Plusieurs architectes sont intervenus dans la construction des bâtiments industriels du département, mais leur nom ne nous est pas toujours connu. A l'arsenal de Rochefort, le programme d'équipement national requiert la participation d'architectes et d'ingénieurs royaux : François Blondel pour la corderie, Le Vau pour la vieille forme et Arnoul pour la forme double. Parfois, la mise en valeur d'une identité régionale et du produit qui en est issu nécessite une architecture emblématique ; les distillateurs Rouyer-Guillet font appel à l'architecte municipal de Saintes, Eustase Rullier, pour la construction de leur logement en 1882. L'architecte Olliviers bâtit en 1901 un réfectoire et une remise dans la distillerie de la Péraudière à Jonzac. André Guillon, de Saint-Jean-d'Angély, réalise une caséinerie dans la laiterie d'Asnières-la-Girault en 1930, ainsi que la laiterie de la Belle-Judith à Rochefort dans les années 1940. Vers 1950, les architectes Ch. Pavid et W. Barbey participent à l'agrandissement ou à la transformation de plusieurs laiteries à Saint-Jean-de-Liversay, Taugon, Surgères et Aytré. De nouvelles techniques, enfin, sont utilisées dans les usines modernes : l'usine d'hydravions SCAN, construite en 1946, est l'oeuvre de Georges Letelier, ancien Prix de Rome ; Le Corbusier avait également fourni un projet pour cette construction.
Certains bâtiments présentent un intérêt architectural, pour leur technique de construction, leur fonctionnalité ou leur aspect esthétique, les trois caractères étant parfois réunis. Parmi ceux-ci, on mentionnera bien sûr la corderie royale et les trois formes de radoub de l'arsenal de Rochefort, protégés au titre des Monuments historiques, mais aussi, toujours à l'intérieur de cet établissement, l'atelier des modèles de 1806, ainsi que les ateliers des forges des années 1850. Pour l'époque contemporaine on peut citer l'atelier de montage de l'actuelle usine Gec-Alsthom d'Aytré (1923), dont les cinq vaisseaux sont couverts de lanterneaux transversaux dans la partie centrale, l'atelier de chaudronnerie de la Compagnie du Phospho-Guano de La Rochelle (vers 1920), constitué de cinq vaisseaux couverts de voûtes en berceau segmentaire en béton armé, l'usine d'hydravions SCAN, à La Rochelle (1946), de type halle, et le silo de Courçon, constitué d'une agglomération d'alvéoles en béton armé (1953).
Industries portuaires
L'intensification des activités liées au transit maritime et fluvial durant la deuxième moitié du XIXe siècle, période de croissance économique générale, joua un rôle de tout premier plan dans l'industrialisation de la Charente-Maritime. Bien évidemment l'installation d'infrastructures portuaires adéquates, avec la construction de bassins à flot, donna un premier élan, mais paradoxalement c'est surtout l'implantation du réseau ferroviaire reliant la côte à l'arrière-pays, qui permit le développement de l'industrie portuaire. Ainsi, de nombreux industriels tirèrent profit des vastes terrains situés à proximité du port de la Pallice à La Rochelle ouvert en 1891, qui étaient facilement desservis par une voie ferrée. D'autres zones d'industries portuaires s'aménagèrent à Rochefort, Tonnay-Charente, Marennes et Mortagne-sur-Gironde.
Ces industries s'apparentaient soit à la pêche, soit à la transformation des matières premières importées. En 1932, La Rochelle était encore le deuxième port de pêche de France, après Boulogne, mais aucune trace de conserverie de poisson ne subsiste, ni à La Rochelle, ni dans les autres ports du département. Les déchets de poisson étaient utilisés, dans l'usine Dahl d'Aytré par exemple, pour la fabrication de farines et d'huiles, employées aussi bien comme lubrifiants que pour la préparation ou la conservation des cuirs. Traités par des procédés chimiques spécifiques, ils entraient également dans la composition d'engrais : l'entreprise Jodet-Angibaud, créée en 1877 à Aytré, produisait ainsi du guano de poisson.
A ces établissements s'ajoutèrent d'autres usines. Une filature de jute et de chanvre, par exemple, fut fondée en 1901 à la Pallice, sous le nom de Comptoir Linier. Cette entreprise dépendait d'un grand groupe du nord de la France ; les balles de jute arrivaient par bateau. Des usines de constructions navales virent aussi le jour dans divers ports. La plus importante, l'usine Decout-Lacour, qui devint plus tard Les chantiers navals de La Rochelle-Pallice, s'installa dans les années 1900 et loua les deux formes de radoub du port. Non loin d'elle, une usine d'hydravions fut créée en 1939 ; démolie pendant la guerre, elle fut reconstruite en 1946.
C'est en raison du débarquement et du montage de wagons importés après la Première Guerre par les Américains que la société Middletown Car Company implanta, dans l'ancienne gare de La Rochelle, une usine de matériel ferroviaire. Celle-ci fut transférée à Aytré vers 1923 sous le nom des Entreprises industrielles charentaises ; elle fait actuellement partie du groupe Gec-Alsthom.
La branche industrielle la plus importante regroupe cinq usines d'engrais minéraux et une usine de produits chimiques divers. Toutes occupaient d'immenses sites (la Compagnie royale asturienne des mines s'étendait sur un terrain de 100 ha à Tonnay-Charente) et ont marqué de façon indélébile le paysage. Les ports, desservant une région agricole très riche et en pleine mutation, sont devenus des centres importants de production d'engrais artificiels. Ils importaient des pyrites en provenance d'Espagne et du Portugal, des phosphates d'Afrique du Nord et des nitrates de soude du Chili. La première de ces usines fut créée en 1865 à Marennes. On y transformait le sel marin en sulfate de soude, soude brute, sels et cristaux de soude ou en chlorure de chaux. Elle fut rachetée dès 1867 par la société lyonnaise Perret et Olivier, qui elle-même s'associa, en 1872, avec la Compagnie de Saint-Gobain. Cette dernière racheta également en 1899 une autre usine à Tonnay-Charente pour la production de superphosphates. D'autres implantations suivirent, notamment à la Pallice, comme celle de la Compagnie du Phospho-Guano en 1897. Au total, cinq usines de produits chimiques y fonctionnaient aux alentours de 1915, lorsque la Première Guerre mondiale obligea à suppléer aux importations allemandes et à remplacer les productions du nord-est de la France. Les fabrications furent certes stimulées, mais aussi en partie détournées des objectifs traditionnels, et orientées vers les besoins urgents et massifs de l'industrie des explosifs, qui exigeait oléum, acide sulfurique, phénol et mélinite. C'est ainsi que fut créée en 1915, à la Pallice, l'usine de la Société pour l'industrie chimique en France, qui produisait 10 t d'acide picrique exportées journellement vers la Russie, 100 t d'acide sulfurique et 40 t d'oléum pour la France. C'est également à cette époque que s'installa la Compagnie royale asturienne des mines, à Tonnay-Charente, pour la production de zinc raffiné entrant dans la composition des laitons de munitions. Après la guerre, ces entreprises furent restructurées pour reprendre leur production traditionnelle, notamment celle de superphosphates. L'usine de la Société pour l'industrie chimique en France fut rétrocédée en partie à l'Union française d'engrais et de produits chimiques, pour la fabrication d'engrais, et en partie à la Société alsacienne de produits chimiques, pour la fabrication d'acide sulfurique et de phénol. La Compagnie royale asturienne des mines produisit, outre du zinc brut et raffiné, du zinc laminé.
Les nombreuses implantations industrielles de la fin du XIXe siècle ont considérablement accru les importations de charbon en provenance du Pays-de-Galles ou d'Ecosse, mais également de la Ruhr. Ce combustible arrivait sous forme pulvérulente. Des fabriques de briquettes pour l'industrie ou de boulets pour le chauffage s'installèrent donc à proximité des ports. A Tonnay-Charente subsiste une usine d'agglomérés de houille, créée en 1899 par la société Delage et Cie, et rachetée en 1901 par la maison Charvet, propriétaire d'usines de ce type dans la région de Lyon et Saint-Etienne. L'outillage n'a guère changé et la machine à fabriquer des briquettes, photographiée vers 1910, est toujours en activité. C'est également l'approvisionnement régulier en charbon qui a entraîné l'implantation de la cimenterie de Mortagne-sur-Gironde non loin du port, où étaient déchargés chaque mois trois ou quatre bateaux de charbon par 90 dockers. Le ciment était ensuite expédié par la voie ferrée longeant l'usine.
Ces usines forent presque toutes créées par de grandes sociétés nationales, qui firent l'objet de rachats successifs et changèrent de raison sociale au gré des différents regroupements et fusions. La Société alsacienne de produits chimiques à la Pallice, acquise par la Société de produits chimiques Thann et Mulhouse en 1940, devint usine des Terres rares en 1946, puis fut reprise en 1962 par Péchiney avant d'être intégrée au groupe Rhône-Poulenc en 1972. La Compagnie Saint-Gobain, héritière de la Manufacture des glaces créée au XVII5 siècle, était implantée à Marennes et à Tonnay-Charente. Le siège de la Compagnie du Phospho-Guano, à la Pallice, était à Paris ; il existait une autre usine à Honfleur.
Les techniques de fabrication ont profondément évolué et, par conséquent, il ne reste que très peu de traces des installations d'origine. Les usines d'engrais se distinguaient par leur très grande superficie couverte. Le processus de fabrication étant continu et la demande, saisonnière, les industriels devaient disposer d'immenses magasins pouvant stocker jusqu'au tiers de la production annuelle. L'utilisation d'acides interdisait de couvrir ces vastes entrepôts de charpentes métalliques ; ils étaient donc en pan-de-bois et bardage de bois. Le béton armé sera cependant mis en oeuvre à partir des années 1920 à la Compagnie du Phospho-Guano. Le métal ne sera utilisé que pour les bâtiments de stockage des matières inertes. A partir des années 1960, la technique du bois lamellé et collé tend à se généraliser.
L'un des produits dominants de l'industrie chimique est l'acide sulfurique, qui sert de base à de nombreuses fabrications. Les techniques de son élaboration ont fortement évolué depuis un siècle. A la fin du XIXe siècle, le gaz sulfureux, obtenu par la combustion de minerais dans un four, passait dans un premier organe, la tour de Glover, puis dans des chambres de plomb, où la transformation en acide sulfurique s'effectuait. Les gaz résiduels traversaient ensuite une ou deux colonnes de Gay-Lussac, avant d'être rejetés dans l'atmosphère par une cheminée d'évacuation d'une hauteur assez considérable pour en assurer la dispersion. Fours et chambres de plomb étaient abrités dans de très vastes bâtiments. La Compagnie royale asturienne des mines se dota dans les années 1930 d'une installation de type Petersen : les tours en fer qui remplaçaient les chambres de plomb permettaient alors un gain de place de 90 %. En 1953, la Compagnie du Phospho-Guano employait encore le procédé Kaschkaroff, assez proche du procédé Petersen. Le procédé dit de contact prit de l'essor après la Première Guerre mondiale : le gaz sulfureux était oxydé par l'oxygène de l'air en présence de catalyseurs solides dans un cylindre en tôle, de 3 à 4 m de haut sur un diamètre de 2 m, contenant un faisceau de tubes remplis d'amiante platinée.
Les superphosphates, quant à eux, étaient également fabriqués dans chacune des usines d'engrais étudiées. Ces engrais artificiels résultaient de l'action de l'acide sulfurique sur un phosphate minéral. A partir des années 1950, de nouveaux procédés de fabrication répondirent à la demande de la clientèle agricole, qui préférait la présentation des engrais sous forme granulée et l'augmentation de leur concentration en éléments fertilisants. Furent alors mis au point les engrais complexes auxquels des superphosphates servaient de base. Actuellement, des poudres (phosphate, potasse, sulfate d'ammonium) sont mélangées, comprimées pour former un produit dur, lui-même concassé, sec, et dont la formule peut être adaptée aux besoins de chaque client.
Les tâches pénibles autrefois attachées aux industries chimiques ont disparu et les opérations sont continues, mécanisées et souvent automatisées. Les unités de production ne sont plus intégrées dans les bâtiments, mais édifiées à l'air libre en raison de leurs grandes dimensions et de l'évolution et de la modernisation des procédés de fabrication. Une salle de contrôle centralisée permet la surveillance de l'ensemble des activités.
Ces industries, où les conditions de travail étaient très difficiles pour la main-d'oeuvre, ont été à l'origine de nombreux conflits sociaux. C'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles les patrons ont développé très tôt une politique sociale. Lors de sa fondation vers 1901 à La Rochelle, le Comptoir minier, dépendant d'un groupe du nord de la France, copia les réalisations sociales des industries textiles et minières en édifiant une cité ouvrière de 42 logements et une crèche. A Tonnay-Charente, la Compagnie royale asturienne des mines fit bâtir vers 1916 une cité de 24 logements, sous la forme de deux barres de 14 et 10 habitations, et 6 logements de contremaîtres. Les façades de ces derniers, également regroupés en bande, ont reçu un traitement soigné les différenciant les unes des autres. De cette usine dépendaient également un grand bâtiment regroupant un réfectoire et des chambres, et une autre cité pour les travailleurs étrangers saisonniers. Dans la même commune, la Compagnie de Saint-Gobain a fait construire, en 1929, trois barres de 8 logements d'ouvriers.
Beaucoup d'établissements portuaires ont, semble-t-il, cessé leur activité en raison de l'insuffisance des voies de communication vers l'intérieur du pays. Leur rayon de diffusion, trop restreint, les a condamnés. On l'a vu, l'interdépendance est étroite entre l'économie régionale et les ports, et il est difficile de savoir si c'est de l'étroitesse du marché ou de l'absence de politique ambitieuse de l'aménagement portuaire que provient cette baisse d'activité. Toujours est-il qu'actuellement ne fonctionnent que deux usines d'engrais (Socofer à la Pallice et SECMA à Tonnay-Charente), une usine de produits chimiques (les Terres rares de Rhône-Poulenc à la Pallice), une usine d'agglomérés de houille (Charvet à Tonnay-Charente) et une usine de matériel ferroviaire (Gec-Alsthom).
Depuis les années 1950, quelques activités liées aux ressources locales se sont développées. Les industries alimentaires se sont diversifiées et la biscuiterie est devenue une spécialité à Pons et Saint-Jean-d'Angély. L'industrie bée à la préparation de l'argile blanche a pris de l'essor (Clérac, Saint-Aigulin). Il en est de même pour le déroulage des bois, mais le peuplier a été délaissé au profit du bois exotique importé par la Pallice (Loulay, Dampierre-sur-Boutonne, Poursay-Garnaud, Rochefort et Saint-Jean-d'Angély). D'anciens établissements urbains, trop à l'étroit intra muros, se sont installés en périphérie de ville (biscuiterie Colibri, à Pons). Parallèlement, la politique de décentralisation a généré la transplantation d'entreprises, venant le plus souvent de la région parisienne, à proximité des agglomérations les plus importantes, et notamment, à La Rochelle, dans les zones de Périgny (l'usine automobile Simca rachetée en 1978 par Peugeot) et de Chef-de-Baie (Compagnie industrielle de télécommunications). Mais avec cet aménagement concerté du territoire, c'est surtout une industrie de transformation, n'ayant plus rien à voir avec les ressources locales, qui s'est développée. Dans ces quartiers industriels, desservis par de grands axes routiers, où les usines se déploient sans contrainte, les bâtiments se présentent sous la forme de cubes revêtus de bardage métallique. Ce type d'implantation, cette forme et ce revêtement sont désormais caractéristiques de la construction industrielle depuis les années 1960.
Les minoteries
Quarante d'entre elles ont été recensées, qui assuraient en 1965 la mouture d'une grande partie de la récolte de blé arrivant au deuxième rang dans le Poitou-Charentes après la Vienne (doc.) En 1966, on n'en mentionne plus que 33 en fonctionnement (PINARD, Jacques. Les industries du Poitou et des Charentes : étude de l'industrialisation d'un milieu rural et de ses villes. Poitiers : S. F. I. L., 1972. p. 200).
Les distilleries
La betterave à sucre introduite en Aunis sous le Premier Empire ne donnait guère de résultats satisfaisants : "les terrains ne sont pas propres à cette racine" écrivait en 1812 le maire de Saint-Martin -de-Villeneuve au sous-préfet. En 1840 est créée la première sucrerie aunisienne, celle de Ballon, qui ferme quelques années plus tard en 1848. Relayant Ballon, ouvrent successivement les sucreries de Saint-Rogatien, du Gué-d'Alléré et de Chambon, mais chacune demeure artisanale. Pour réparer les désastres causés dans la région par le phylloxéra, la Société des sucreries de l'ouest fait construire à Pons une fabrique de sucre de betterave, bénite par l'évêque le 30 octobre 1881 (Bulletin religieux, 18e année, 5 nov 1881, p. 215). En 1892 à Forges-d'Aunis ouvre une autre sucrerie industrielle, sous forme coopérative. En 1912, cinq distilleries existent à côté de celle de Forges-d' Aunis. La guerre de 1914-18 fut fatale à la betterave, et malgré le petit regain entre les deux guerres, sa culture ne fit que diminuer. En 1961, l'usine de Forges, la dernière à subsister, a fermé ses portes, et ses bâtiments ont aujourd'hui disparu.
Statistiques industrielles. AD Charente-Maritime, 11 M 3/1.
Statistiques du canton de Pons, an VI :
Industries dans la commune de Pons (aucune industrie n'est signalée hors de la commune de Pons) :
15 fabriques de serges et autres grosses étoffes (39 employés)
3 tanneries (8 employés)
3 mégisseries (17 employés)
1 fabrique de toile
3 chapelleries
ouvriers en fer
Statistiques de l'industrie de la laine en 1811 : (laine indigène)
- arrondissement de Rochefort : 100 ouvriers travaillant pour leur compte (travail manuel).
- arrondissement de Jonzac : 120 ouvriers travaillant pour leur compte.
Statistiques de l'industrie des étoffes en 1812 : (ne concernent que La Rochelle ?)
- 3 filatures de coton provenant des Etas-Unis (dont une à l'hospice).
- 6 filatures de chanvre provenant du nord.
- 1 filature de lin (de Vendée surtout) occupe 20 enfants de 8 à 10 ans de l'hôpital général.
Statistiques de 1812 pour les poteries communes vernissées :
La Chapelle : 13 fours ; 60 employés. 3 ans auparavant, le nombre de fours était double.
Saint-Cézaire : 6 fours ; 24 employés
Vénérand : 3 fours ; 14 employés. Extraction de la terre pour la faïence de Saintes
Statistiques de 1812 pour les tuileries-briqueteries :
La Chapelle : 5 fours ; 16 employés
Cravans : 2 fours ; 6 employés
Saint-Cézaire : 6 fours ; 18 employés
St-Saturnin : 7 fours ; 20 employés
En 1812, la toile de chanvre produite suffit à la consommation de la classe indigente. La classe aisée achète de la toile de lin fabriquée hors de l'arrondissement. Les 7 minoteries de Cozes et les 11 de Mortagne produisent du minot envoyé à Bordeaux. Saintes est approvisionnée par la Mothe-Saint-Héraye (79). Pour les brûleries d'eau-de-vie, 398 chaudières sont montées dans l'arrondissement de Saintes et 344 propriétaires ne brûlent que les vins qu'ils ont récoltés ; 53 chaudières appartiennent à des personnes qui brûlent les vins qu'ils achètent.
An VI : " on comptait autrefois à La Rochelle jusqu'à 12 manufactures de sucre raffiné ; il n'en existe plus qu'une qui a employé jusqu'à 80 ouvriers (12 ensuite), appartenant à Paul Garreau ".
Extrait des rapports au ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, en 1861 et 1862. AD Charente-Maritime, 11 M 3/2
Rapport au ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics en date du 15 mars 1861 pour le département
- à Pons : - Barthélémy Falour, tanneur, possède un moulin à tan à Mirambeau considéré comme une dépendance de sa tannerie.
- Simon et Alfred Gaury, associés, filateurs de laine, possèdent une filature située à Pinthiers sur la Seugne ; 230 broches non compris celles préparatoires. La force de 1' eau est de l'ordre de 2 chevaux vapeur.
- François Pagnon, foulonnier, possède un moulin à foulon à Pinthiers.
- à Chadenac : la veuve de Pierre Roche exploite un moulin à eau à farine à Chaudron.
- à Saint-Seurin-d'Uzet, François Jousse exploite au bourg un moulin à eau équipé de deux paires de meules.
- à Jonzac, Pierre Cormelier fabrique de l'eau-de-vie.
- à Montguyon, la veuve Bart-Breton exploite la tannerie.
Rapport au ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics en date du 2 mai 1862 pour le département :
- il existe une seule filature de lin dans le département à La Rochelle : 2936 broches ; 157 hommes et femmes y travaillent.
- peu de minoteries à vapeur, mais un grand nombre de moulins à vent et à eau : 634 moulins à eau traitant le blé sont répandus sur 257 cours d'eau.
- 540 carrières de pierre : plus de 1500 ouvriers (moellon et pierre de taille).
- 3500 propriétaires de salines.
- Des produits céramiques sont produits partout dans le département dans les lieux où se trouve la matière première : 20 fours simples de tuileries-briqueteries et 120 fours mixtes (440 ouvriers).
-16 fabriques de poteries communes dans le sud du département (Chapelle-des-Pots, Mirambeau, La Clotte, Clérac) : 60 ouvriers.
- 75 fours à chaux dont 55 à calcination périodique cuisant au bois et 22 à calcination continue, cuisant à la houille (environ 100 ouvriers en tout).
- Des tanneries-mégisseries situées surtout dans l'arrondissement de saintes font travailler 60 à 75 ouvriers.
Statistiques industrielles. AD Charente-Maritime : 14 M 1 / 3, vers 1860.
- 6 faïenceries (4 à Saintes et dans ses environs, une près de Montendre et une à Souméras)
- La tourbe sert à la distillation des eaux-de-vie.
- Il existe deux raffineries de sel, à Ars et Loix, qui emploient 45 ouvriers.
- Verrerie à Clérac équipée d'un four à 5 creusets, et une au Gibaud à un four à 6 creusets (20 ouvriers). La verrerie de La Tremblade est au chômage.
- Four à plâtre : 9 fabriques près de Saint-Jean-d'Angély (25 ouvriers).
- 2 fonderies de fonte de fer à Rochefort, une à Saint-Jean-d'Angély et une à Marans (65 ouvriers).
Statistiques industrielles vers 1880. AD Charente-Maritime, 11 M 3/4.
Arrondissement de Saint-Jean-d'Angély :
16 meuneries ; 25 personnes employées
45 carrières ; 80 personnes employées
75 tonnelleries ; 120 personnes employées
780 (?) distilleries agricoles ; 840 personnes employées
14 fabriques de chaux ; 35 personnes employées
Arrondissement de Jonzac :
2 meuneries
55 carrières ; ouvriers payés à la tache
3 tanneries ; 3 personnes employées à Montguyon, Jonzac, Neuillac
0 distillerie agricole (cf. phylloxéra)
2 verreries ; 50 personnes employées à Cercoux
18 tuileries-poteries ; 18 personnes employées
18 fabriques de chaux ; 25 personnes employées
Arrondissement de Marennes :
1 usine de produits chimiques ; 30 personnes employées à Marennes
35 carrières ; 70 personnes employées
1000 salines ; 2005 personnes employées
1348 pêche des huîtres ; 2696 personnes employées
40 distilleries agricoles ; 120 personnes employées
109 meuneries ; 119 personnes employées
Arrondissement de Rochefort :
Le prix de la journée varie : 3 F à 3,50 F (usine à gaz, tannerie, mégisserie), 2,50 F (meunerie), 4 F (tonnellerie), 4 F (fonderie fer et fonte). Les propriétaires des carrières donnent aux carriers 1,25 F par m3 extrait ; ceux-ci peuvent extraire de 4 à 5 m3 par jour.
1 usine à gaz ; 11 personnes employées
33 carrières ; 88 personnes employées
6 fabriques de chaux ; 17 personnes employées
5 poteries-tuileries ; 34 personnes employées
200 distilleries agricoles ; 580 personnes employées
8 tanneries ; 35 personnes employées
30 tonnelleries ; 118 personnes employées
43 minoteries ; 61 personnes employées
Arrondissement de Saintes (en 1885) :
Aucune femme, ni enfant, employés dans l'arrondissement
101 distilleries agricoles ; 75 personnes employées
10 poteries-tuileries ; 26 personnes employées
21 fabriques de chaux ; 30 personnes employées
1 usine à gaz ; 8 personnes employées
8 tanneries ; 30 personnes employées
6 fonderies de fer et fonte ; 27 personnes employées
77 meuneries ; 140 personnes employées
53 carrières ; 120 personnes employées.
Extraits de rapports de la Banque de France (temporairement conservés à Poitiers).
Rapport de 1862 : « la guerre d'Amérique, si funeste à plusieurs branches du commerce et de l'industrie de notre pays, a atteint La Rochelle dans le vif de ses transactions par l'énorme diminution qu'elle a déterminé dans l'expédition des eaux-de-vie du pays. (...) En résumé, le commerce de La Rochelle a besoin de quelques bonnes récoltes de vin et de blé pour retrouver ses activités et tirer parti des ressources que lui assure déjà le chemin de fer qui la met en communication avec l'intérieur de la France et qui lui promet celui qui doit plus tard la relier à Nantes ».
Rapport de M. Billotte en 1879 : « le phylloxéra a envahi les arrondissements de Saintes et de Saint-Jean-d'Angély, et dans les quatre autres arrondissements les vendanges sont très faibles (...). Le département de la Charente-Maritime n'est pas industriel, mais seulement producteur : tout languit quand les récoltes sont pauvres, et comme les vignobles abondent, il est à craindre que le pays ne soit à moitié ruiné, et pour longtemps, par l'invasion de ce nouveau fléau, qui vient de dévaster toute la région du midi, et par les transformations de culture qui en seront la conséquence. L'industrie y est à peu près nulle : les fabriques de conserves ont émigré en Bretagne et en Vendée, sauf une seule (...), une fabrique de briquettes a des marchés considérables avec la Compagnie d'Orléans (...), enfin, une fabrique de produits chimiques à Marennes est arrêtée depuis trois mois, faute de sels, dont la production est à peu près nulle cette année. Depuis la grande crise américaine qui a fermé le plus important des débouchés pour les eaux-de-vie, et créée une concurrence redoutable, le commerce rochelais s'était peu à peu transformé. Les armements se sont rejetés sur des transports de charbon venant d'Angleterre, et de minerais d'Espagne pris à Bilbao, deux maisons importantes font le commerce de bois du nord avec succès, enfin, de nombreuses et grosses maisons s'occupent de transaction sur les blés (...). La Rochelle n'est pas seulement un marché, mais surtout aussi un port d'expédition et d'importation : c'est par là que son passé a été si brillant, c'est là aussi que peuvent être les expériences d'avenir. Je crois devoir dire un mot à ce sujet, d'un projet dont on se préoccupe beaucoup, et sur la réalisation duquel on compte fort pour la prospérité future des affaires de La Rochelle. Ce projet, pour lequel des crédits importants ont été votés par la chambre, consiste dans la création d'un troisième port en eaux profondes, et dont l'accès serait facile aux bâtiments de très fort tonnage.
La situation du bassin de La Rochelle est en effet unique : au milieu de la côte Atlantique, protégé dans ses trois rades par les deux grands brise lames naturels des îles de Ré et d'Oleron, il présente un accès commode et assuré par les deux larges ouvertures du pertuis breton et du pertuis d'Antioche. Dans le bassin viennent se déverser trois rivières en partie navigables. Enfin, la ville est tête de ligne des chemins de fer d'Orléans et des chemins de fer d'Etat.
Cette situation a fait autrefois la prospérité du port de La Rochelle ; en dépit des circonstances contraires, elle n'a pas disparu, malgré la perte de nos colonies, le désastre de Saint-Domingue, et plus récemment la guerre de Sécession, et les transformations du matériel maritime. A défaut d'eaux-de-vie, dont le débouché était fermé, on s'est mis à exporter ou à importer des houilles, cokes et briquettes, des minerais et des vins d'Espagne, des bois du nord, des poissons et des sels, des grains et farines. Mais tout ce mouvement est entravé d'une part, par le manque de profondeur du chenal, et de l'autre, par l'insuffisance des bassins actuels à certaines époques de l'année. C'est pour remédier à cet inconvénient qu'on a songé à créer à 4 km de La Rochelle, en face de la rade de la Palice, un port en eaux profondes, accessibles aux plus gros navires : on utilise à cet effet une vaste et profonde dépression de terrain, qui paraît préparée par la nature et permet d'espérer que le chiffre de la dépense sera relativement peu élevé. Il est certain que dans ces conditions, le port de La Rochelle, déjà si privilégié par sa situation topographique, est appelé avant longtemps à prendre une importance considérable. On espère qu'il pourrait faire concurrence à Bordeaux et à Nantes, qui s'ensablent, au Havre dans une certaine mesure, aux ports de l'Allemagne du Nord, Anvers, Brème, Lubeck, Hambourg pour le commerce d'importation avec la Suisse, l'Allemagne du Sud et l'Autriche. Ce sont peut-être là des illusions locales qu'il serait téméraire de partager : il faudra d'ailleurs 10 ans au moins pour l'achèvement du port ; il faudra bien plus longtemps pour établir des relations et des habitudes nouvelles ; on crée un bassin plus vite qu'une grande place de commerce ».
Rapport Faraguet en 1904 : « Le trafic du port de La Rochelle est loin de répondre aux espérances formulées à l'époque de sa fondation ; cela tient d'abord à ce que les grandes compagnies françaises de navigation, liées par des traités anciens, conservent leurs relations avec Bordeaux et Pouillac, ensuite à ce que les tarifs des chemins de fer d'Orléans ne favorisent pas les transports des marchandises effectuant un parcours initial sur le réseau de l'Etat ».
Rapport Quelor en 1929-30 : « Dans la zone de Saintes, 24 laiteries coopératives groupées au sein d'une puissante Union traitent annuellement 68 millions de litres de lait ; il existe, en dehors, des laiteries coopératives isolées et des laiteries particulières importantes. La caséine est le premier sous-produit ; une forte baisse a donné 3/20 des recettes. Le sérum est utilisé pour l'engraissement des porcs. A chaque laiterie est annexée une porcherie qui reçoit directement le sérum ».
Rapport Quelor en 1931 : « Dans les arrondissements de La Rochelle et Rochefort, l'industrie n'est guère représentée que par des usines, importantes du reste, appartenant à des sociétés étrangères à la région. (...) L'Aunis, autrefois, était un pays de vignobles, mais après destruction par le phylloxéra, les vignes n'ont été replantées qu'aux confins de la Saintonge et dans les îles ; elles relèvent des Bois Ordinaires et des Bois Communs, les derniers classés dans les terroirs des Charentes (...). Presque partout la vigne a été remplacée par les cultures et, surtout, les pâturages où l'on élève du bétail en vue de la production laitière, et aussi de l'embouche ».
Rapport Robin en 1932 : « La Rochelle qui demeure le 2e port de pêche de France, après Boulogne, est, au point de vue commercial, le 9e aux entrées et le 18e aux sorties. (...) La création de la Pallice en 1891 marque le point de départ du développement économique moderne de la région, qui allait trouver un puissant élément d'activité, en dehors de l'armement du commerce et de la pêche dans la transformation des matières premières. Aussi les diverses industries locales s'apparentent-elles étroitement soit à la pêche, soit aux matières premières d'importation.
Dans les années 1930, chute du prix de la caséine, puis nouvelle hausse en 1934.
Galerie d'images 5
La laiterie coopérative du Chaudron à Chadenac, dans les années 1950.
Auteur de l'illustration : Dagorn Alain
Nombre d'établissements agro-alimentaires recensés par commune.
Auteur de l'illustration : Lambert Zoé
Part du vignoble sur la superficie communale dans les années 1870.
Auteur de l'illustration : Lambert ZoéNombre d'établissements agro-alimentaires recensés par commune.
Lambert Zoé
(c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
Part du vignoble sur la superficie communale dans les années 1870.
Lambert Zoé
(c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
La contraction du vignoble depuis la crise du phylloxéra.
Lambert Zoé
(c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
Nombre d'établissements des autres secteurs d'activités.
Lambert Zoé
(c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
La laiterie coopérative du Chaudron à Chadenac, dans les années 1950.
Dagorn Alain
(c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel, (c) Archives privées
Dossiers en lien avec Patrimoine industriel de la Charente-Maritime : présentation
OPERATION
Dossiers opération
COLLECTIFS
AIRE D'ETUDE
Patrimoine industriel de la Charente-Maritime : présentation
Dossiers d'aire d'étude
THEMATIQUES
Dossiers thématiques
OEUVRE ARCHITECTURE
Dossiers oeuvres architecture

comprend : Usine de contreplaqué des Bois Déroulés
51 avenue Louis-Bachelar , Rochefort, Charente-Maritime

comprend : Ferme, puis laiterie et fromagerie industrielles Juillon
Chepniers, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle et caséinerie de Fontpatour
Vérines, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Etournaud
104 Grande rue , Saint-Julien-de-l'Escap, Charente-Maritime

comprend : Ferme, puis distillerie d'eau-de-vie de cognac Bégouin
Champagnac, Charente-Maritime

comprend : Biscuiterie Rumpler
rue Eugène-Pelletan , Saintes, Charente-Maritime

comprend : Minoterie Balbon-Morgat, puis Minoterie rochelaise UCPA
25 rue Emile-Couneau , La Rochelle, Charente-Maritime

comprend : Usine de chaussures de la Société aigulinoise de chaussons
15 rue Gambetta , Saint-Aigulin, Charente-Maritime

comprend : Briqueterie Amand (produits réfractaires), puis Morgan thermic SA
chemin de l' Usine , Montendre, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Cormelié
Jonzac, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Nau
Clérac, Charente-Maritime


comprend : Moulin, tannerie, puis laiterie et fromagerie industrielles Brusley
Montguyon, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac
20 rue du Cordouan , La Rochelle, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles (caséinerie) d'Ecoyeux, actuellement usine de produits d'entretien
chemin communal 204 , Écoyeux, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac, coopérative vinicole de l'Union de Bonnemie
Saint-Pierre-d'Oléron, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles (caséinerie) Baron, puis laiterie coopérative de Marans
73 et 77 quai Maréchal-Joffre , Marans, Charente-Maritime

comprend : Fonderie de la Roulette, puis usine de préparation de produit minéral, actuellement Ashland-Avébène
126 avenue Gambetta , Pons, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle (caséinerie) du Gua
65 rue Samuel-Champlain , Le Gua, Charente-Maritime

comprend : Usine de chaux et briqueterie Thébault
38 avenue du Commandant-Lysiack , Aytré, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac, laiterie industrielle coopérative de Chaillé
224 rue Eugène Biraud , Saint-Georges-du-Bois, Charente-Maritime

comprend : Usine d'armes (fonderie de canons)
10 rue du Docteur-Pujos , Rochefort, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Cailliet
Pons, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Clouzeau
75 avenue du Port , Saint-Jean-d'Angély, Charente-Maritime

comprend : Usine d'entretien du matériel ferroviaire les Ateliers de Saintes
19 avenue Jules-Dufaure , Saintes, Charente-Maritime

comprend : Demeure d'industriel, dite château Rouyer-Guillet
46 rue de Laroche , Saintes, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle et caséinerie de Migré
15 route de la Laiterie , Migré, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Connoué
Romegoux, Charente-Maritime

comprend : Briqueterie Mercier
11bis route de Rochefort , Saint-Sornin, Charente-Maritime

comprend : Tonnellerie Garnier
12 rue de la Tonnellerie , Salignac-sur-Charente, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles de la Croix-Marron
Pons, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac de Laage de Meux, chai
10 avenue de la Gare , Saint-Savinien, Charente-Maritime

comprend : Minoterie, dite meunerie coopérative de Saint-Saturnin-du-Bois
rue de la Boulangerie , Saint-Saturnin-du-Bois, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Tabeau
Aujac, Charente-Maritime

comprend : Usine liée au travail du bois, puis usine de meubles Chapron
rue Perdinat , Burie, Charente-Maritime

comprend : Tonnellerie Radoux
10 avenue Faidherbe , Jonzac, Charente-Maritime

comprend : Biscuiterie le Colibri
5 route de Marennes , Pons, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles (caséinerie) Tranquard
Soubise, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle de Vervant
20 rue de la Boutonne , Vervant, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles de Beurlay
54 rue du Maréchal-Leclerc , Beurlay, Charente-Maritime

comprend : Usine de préparation de produit minéral Argiles et minéraux
Clérac, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles (caséinerie) de Cramchaban, actuellement abattoir
R.D.108 , Cramchaban, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Sabourin
Chaniers, Charente-Maritime

comprend : Tuilerie et briqueterie, dite Tuilerie mécanique de la Grève
rue de la Briqueterie , La Grève-sur-Mignon, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles de Chadenac
Chadenac, Charente-Maritime

comprend : Caséinerie, puis blanchisserie industrielle Fauré Blanch'Caill
Saintes, Charente-Maritime

comprend : Usine de céramique et d'agglomérés Genevière et Bonniot
34 à 42 avenue Jules-Dufaure , Saintes, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle et caséinerie de Tonnay-Charente
R.D.124 , Tonnay-Charente, Charente-Maritime

comprend : Brasserie, puis chocolaterie, puis filature alsacienne de jute
47 rue des Trois-Frères-Mothu , Saint-Jean-d'Angély, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé à marée, puis minoterie, puis menuiserie
route de la Seudre , Mornac-sur-Seudre, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Coureau, puis Phelouzat et de Besse
Saint-Georges-Antignac, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles de Muron
19 rue de la Laiterie , Muron, Charente-Maritime

comprend : Bassin de radoub, dit Forme Napoléon III
rue Toufaire , Rochefort, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Tapon, puis Sica Goulebenèze
avenue Malakoff , Burie, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Robert
63 avenue du Port , Saint-Jean-d'Angély, Charente-Maritime

comprend : Usine d'engrais de Saint-Gobain
Tonnay-Charente, Charente-Maritime

comprend : Tannerie Bonnin
38 rue du Colombier , Pons, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé du Besson, puis minoterie Bobrie
Romegoux, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles (caséinerie) de Taugon
53 et 55 rue de la Cosse, Taugon, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles Cornardeau
Semussac, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles Roudier-Cardinal, puis Morin-Guerry
Villars-en-Pons, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle de Saint-Laurent
route de la Gare , Saint-Laurent-de-la-Prée, Charente-Maritime

comprend : Tissage et filature de jute et chanvre, le Comptoir Linier, puis La Rochelaise de confection
10 boulevard Emile-Delmas , La Rochelle, Charente-Maritime

comprend : Distillerie de liqueurs du Donjon
20 rue des Cordeliers , Pons, Charente-Maritime

comprend : Usine de produits chimiques de la Sté alsacienne de produits chimiques, actuellement Rhône-Poulenc
rue Chef-de-Baie , La Rochelle, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie de Riolet
Le Chay, Charente-Maritime

comprend : Tuilerie, briqueterie Martin, puis Boursaud
Chevanceaux, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle de la Sté Pasquet et Turlay, puis de l'Union des Coopératives laitières d'Aytré
62 avenue Edmond-Grasset , Aytré, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Dupuy d'Angeac
6 route d' Oumarie , Brives-sur-Charente, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Mounet, actuellement Baudry-Camus
Saint-Hilaire-de-Villefranche, Charente-Maritime

comprend : Caséinerie de l'Union coopérative des caséineries
avenue de la Gare , Surgères, Charente-Maritime

comprend : Usine de préparation de produit minéral de la Sté d'exploitation des argiles kaoliniques de Neuvic
13 rue des Girondins , Saint-Aigulin, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Brugerolle
4bis rue des Douves , Matha, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle Allary et Valade, puis Tranquard
Soubise, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle (caséinerie) de Bords
Bords, Charente-Maritime

comprend : Caséinerie Clémenceau, puis minoterie Chaigneau et Tuffet, puis minoterie coopérative de Courçon
C.R.6 , Courçon, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle et caséinerie du Moulin-d'Isaac
Clion, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Motard
Cercoux, Charente-Maritime

comprend : Prieuré, puis distillerie d'eau-de-vie de cognac Vinet-Leteux
5 rue de l' Eglise , Blanzac-lès-Matha, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Martineau
1 à 7 route de Courbiac , Saintes, Charente-Maritime

comprend : Usine de contreplaqué Charpentier, puis Malvaux, puis BDR
1 route de Poitiers , Poursay-Garnaud, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'alcool de betteraves, dite distillerie coopérative d' Aigrefeuille, puis coopérative agricole Mounet
rue de la Gare , Aigrefeuille-d'Aunis, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Béneteau
18 rue du Moulin-Besson , Bouhet, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles de Bois-Hardy
16 rue de la Laiterie , Marsais, Charente-Maritime

comprend : Usine de fabrication des métaux et usine de produits chimiques de la Cie royale asturienne des mines, actuellement Secma
23 avenue du Pont-Rouge , Tonnay-Charente, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles (caséinerie) Boumier, puis laiterie coopérative de La Ronde
La Ronde, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Dodart
Bougneau, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle de Montebello, puis usine de produits chimiques
Souméras, Charente-Maritime

comprend : Usine à papier, dite papeterie Santone, puis Loze
Corme-Écluse, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie dite moulin de la Baine
Chaniers, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle de la Belle-Judith
2 rue de la Mauratière , Rochefort, Charente-Maritime

comprend : Usine de moyeux de charrette de la Sté Longuet et Basquet, actuellement usine d'emballage en bois SATEMI
R.D.118 , Bords, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles de la vallée de la Seudre
Champagnolles, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Richard
53 rue Elysée-Loustalot , Saint-Jean-d'Angély, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Lavalade Frères, puis Sogemab-Lavalade
Saint-Christophe, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Tercinier
Chermignac, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie de Morgard
Le Chay, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles de Nieul-lès-Saintes
Nieul-lès-Saintes, Charente-Maritime

comprend : Conserverie, usine de construction mécanique Guimard
38 à 46 boulevard Guillet-Maillet , Saintes, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles de Belluire
Belluire, Charente-Maritime

comprend : Tuilerie et briqueterie des Grès de Saintonge (produits réfractaires)
Bussac-Forêt, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle et caséinerie Dussauze, puis laiterie coopérative de Matha
Matha, Charente-Maritime

comprend : Fort Terron, puis usine de produits explosifs, dite Pyrotechnie du Vergeroux
Vergeroux, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle et caséinerie de Montils-Colombiers
Montils, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle de Thénac
Thénac, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Laidet
Saint-Saturnin-du-Bois, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle, dite laiterie coopérative de Saint-Mard
rue de la Clé-des-Champs , Saint-Mard, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé de Mirambeau, puis distillerie d'eau-de-vie de cognac Jaulin
1 rue du Pontils , Pons, Charente-Maritime

comprend : Usine d'engrais de la Compagnie du Phospho-Guano
336 avenue Denfert-Rochereau , La Rochelle, Charente-Maritime

comprend : Imprimerie Orliaguet
11 à 15 boulevard Guillet-Maillet , Saintes, Charente-Maritime


comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac la Charentaise vinicole
37 avenue du Général Leclerc , Saint-Pierre-d'Oléron, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Girard
27 quai de la Libération , Tonnay-Charente, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle de Landes
34-36 rue de Saintonge , Landes, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles (caséinerie) d'Aigrefeuille
44 rue du Vieux-Fief , Aigrefeuille-d'Aunis, Charente-Maritime

comprend : Usine de chaux et briqueterie Briand, puis Prunier
52 rue de Lauzières , Nieul-sur-Mer, Charente-Maritime

comprend : Scierie et usine de contreplaqué Malvaux
21 rue de la Gare , Loulay, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie
Vibrac, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle et caséinerie de Burie
Burie, Charente-Maritime

comprend : Usine de construction mécanique des Ateliers mécaniques de l'Atlantique
83 rue Alfonse-de-Saintonge , La Rochelle, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Allaire
Cravans, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Février
Saint-Vaize, Charente-Maritime

comprend : Distillerie de gemme, d'eau-de-vie de cognac et scierie Poupelain
Clérac, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles de Tonnay-Boutonne
C.D.114 , Tonnay-Boutonne, Charente-Maritime

comprend : Raffinerie de sucre, actuellement édifice conventuel
17 à 27 rue de l' Evescot , La Rochelle, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Calvet, puis Cormeliet
4 avenue de la Gare , Jonzac, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Martell
Saint-Maigrin, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Bureau
Soulignonne, Charente-Maritime

comprend : Sucrerie de betteraves, puis distillerie d'alcool de betteraves, puis usine de construction mécanique Westinghouse, actuellement Mc Quay
40 rue Jean-Jaurès , Pons, Charente-Maritime

comprend : Usine de produits pour l'alimentation animale Dahl
Aytré, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles (caséinerie) de Port-d'Envaux
Port-d'Envaux, Charente-Maritime

comprend : Usine d'agglomérés de houille Charvet, puis Sté charentaise d'agglomérés
Tonnay-Charente, Charente-Maritime

comprend : Tuilerie-briqueterie Pauzat et Lafon
Saint-Jean-d'Angle, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles de Thairé
rue Eugène-Chaussat , Thairé, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Fromy, Rogée et Cie
9 à 15 avenue Port-Mahon , Saint-Jean-d'Angély, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Méchain
Courcelles, Charente-Maritime

comprend : Usine d'engrais de la Cie Angibaud, puis Jodet-Angibaud
rue de Roux , Aytré, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Taunay
Saint-Jean-d'Angély, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles de Vouhé
10 rue Laiterie , Vouhé, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle dite laiterie coopérative de Vandré
14 rue de la Blanchisserie , Vandré, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Normandin-Mercier, actuellement chai
Dompierre-sur-Mer, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis station de pompage, dite Moulin de la Tour
41 rue Thiers , Pons, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac van Leempoël
Saint-Dizant-du-Bois, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Mestreau, puis coopérative agricole de Jonzac
Mosnac, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé à marée, puis minoterie Rouvel, puis Vaurigaud et fils
Chaillevette, Charente-Maritime

comprend : Usine de bateaux pneumatiques Zodiac
15 rue de l' Arsenal , Rochefort, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles de Germignac, puis laiterie Barlan et Lescure
Germignac, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Gautret
34 boulevard René-Gautret , Jonzac, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle et caséinerie de Pérignac
2 à 6 chemin de la Laiterie , Pérignac, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle et caséinerie de Sainte-Soulle
Sainte-Soulle, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, minoterie Vrillaud, puis Minoterie charentaise SAR
Orignolles, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle et caséinerie de Courçon
route de La Ronde , Courçon, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle et caséinerie d'Andilly
rue de la Gare , Andilly, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis station de pompage de Lucérat
Saintes, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles de Saint-Hilaire-du-Bois
Saint-Hilaire-du-Bois, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Cocuaud
Chérac, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Grand, puis laiterie et fromagerie industrielles Ard, puis Page
Montpellier-de-Médillan, Charente-Maritime

comprend : Usine d'engrais de la Sté pour l'industrie chimique en France, actuellement SOCOFER
357 avenue Jean-Guiton , La Rochelle, Charente-Maritime

comprend : Tuilerie, briqueterie, usine de chaux Berteau
Clérac, Charente-Maritime

comprend : Caséinerie Monnet, puis usine de produits pour l'alimentation animale Unilait international
chemin Bas , Chambon, Charente-Maritime

comprend : Usine de moteurs de la Sté surgérienne de Constructions Mécaniques, actuellement Wärtsilä SACM Diesel
21 rue de la Gare , Surgères, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis distillerie d'eau-de-vie de cognac Perrier
Pons, Charente-Maritime

comprend : Usine de préparation de produit minéral (chamotte)
Bedenac, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Lhoiry
Pons, Charente-Maritime

comprend : Distillerie de liqueurs de Minargent
2 à 6 route de Cognac , Aulnay, Charente-Maritime

comprend : Usine d'hydravions SCAN
La Rochelle, Charente-Maritime

comprend : Carrière souterraine de pierre de taille de Thénac et Saintonge
Thénac, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Couneau, puis du Cellier Oleronnais
rue du Cellier , Saint-Georges-d'Oléron, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Cassin
Orignolles, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles (caséinerie) de la Fontaine des Veuves
Saint-Pierre-de-l'Île, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Pinaud, puis Chambenoît
Pont-l'Abbé-d'Arnoult, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Estignard
Jonzac, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac du Château-Gibeau
Marignac, Charente-Maritime

comprend : Tuilerie et briqueterie Vergeron, puis SCM Perrusson-Rohmer
R.N.137 , Saint-Hippolyte, Charente-Maritime

comprend : Usine d'engrais Chignard, puis Chignard et Delfau
rue du Puits-Doux , Aytré, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles d'Aulnay
Aulnay, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle (caséinerie) des Fontaines d'Asnières, puis laiterie Chauvet
17 rue de la Laiterie , Asnières-la-Giraud, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac, puis usine de matériel d'équipement industriel Juttaud
52 route de Préroux , Pérignac, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Benoît
28 quai de Bernouet , Saint-Jean-d'Angély, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Figier, puis scierie, usine de moyeux de charrettes Drouhet, actuellement usine d'antivols
rue Maurice-Ponte , Saint-Jean-d'Angle, Charente-Maritime

comprend : Biscuiterie Barraud
1 route de Saintes , Beurlay, Charente-Maritime

comprend : Usine à gaz
8 quai des Roches , Saintes, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac la Vinicole
340 route de l' Ile , Saint-Georges-d'Oléron, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Laroche, puis Laroche-Thirier
Pons, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Roux, puis minoterie coopérative de Mounet
Saint-Germain-de-Marencennes, Charente-Maritime

comprend : Caséinerie Dornic, puis caséinerie Angérienne
42 boulevard Aristide-Briand , Saint-Jean-d'Angély, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles de Saint-Hilaire-de-Villefranche
1 rue de la Gare , Saint-Hilaire-de-Villefranche, Charente-Maritime

comprend : Minoterie, boulangerie, dite meunerie coopérative de Chervettes
1 rue des Petits-Pains , Chervettes, Charente-Maritime

comprend : Centrale thermique
rue des Epinettes , Tonnay-Charente, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Richard, actuellement chai
14 rue du Périgord , Montguyon, Charente-Maritime

comprend : Bassin de radoub, dit Forme double
rue Toufaire , Rochefort, Charente-Maritime

comprend : Bassin de radoub, dit vieille Forme
rue Toufaire , Rochefort, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles (caséinerie) de Sainte-Radegonde
36 rue Sainte-Radegonde , Courant, Charente-Maritime

comprend : Scierie, puis usine de contreplaqué Barreau
21 rue de la Garenne , Dampierre-sur-Boutonne, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, laiterie industrielle de Grandjean
Grandjean, Charente-Maritime

comprend : Minoterie Gautier, David et Cie
La Jarrie, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles de Néré, puis caséinerie Magrini, Ponis, Rabault et Cie, actuellement usine de boucherie
rue d' Aunis , Néré, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Tapon
Puyrolland, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Dumontet
11, 13 route de la Trézencz, Puyrolland, Charente-Maritime

comprend : Caséinerie de la Cie d'Ouest laitier, puis Magrini, Ponis et Rabault
rue de la Gare , Taillebourg, Charente-Maritime

comprend : Briqueterie Tenaud, puis Braudeau
rue de la Gare , Taillebourg, Charente-Maritime

comprend : Briqueterie Chagnoleau, puis Lainé
rue de la Sibonnerie , La Tremblade, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac dite distillerie de Chevanceau (puis S.V.E.)
Saint-Palais-de-Négrignac, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Soulard, puis Moinet, puis Cosset
37, 39 rue du Château , Dampierre-sur-Boutonne, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Boltz
22 quai de la Libération , Tonnay-Charente, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé, puis minoterie Chevalier ou minoterie des Monards
14 route du Littoral , Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet, Charente-Maritime

comprend : Moulin à blé à marée, puis minoterie Coussot
Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet, Charente-Maritime

comprend : Minoterie Parias, actuellement maisons
3, 5 et 7 place Parias , Mortagne-sur-Gironde, Charente-Maritime

comprend : Cimenterie Lavocat et Compagnie
Mortagne-sur-Gironde, Charente-Maritime

comprend : Minoterie Vérat-Dugoujon-Fleuri
quai de l' Estuaire , Mortagne-sur-Gironde, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'alcool d'Etat
26 chemin des Pêcheurs , Saint-Fort-sur-Gironde, Charente-Maritime

comprend : Usine de chaux Fargues
Royan, Charente-Maritime

comprend : Usine de matériel ferroviaire des Entreprises industrielles charentaises, actuellement Gec-Alsthom
23 avenue du Commandant-Lysiack , Aytré, Charente-Maritime

comprend : Ensemble de construction navale, dit Arsenal
rue Toufaire , Rochefort, Charente-Maritime

comprend : Corderie royale de Rochefort, actuellement musée
rue Jean-Baptiste-Audebert , Rochefort, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle et caséinerie de Saint-Jean-de-Liversay
1 route de Courçon , Saint-Jean-de-Liversay, Charente-Maritime

comprend : Distillerie d'eau-de-vie de cognac Rouyer-Guillet
44 à 55 rue de Laroche , Saintes, Charente-Maritime

comprend : Usine de construction navale Decout-Lacour, puis ACRP, actuellement Sté rochelaise de Mécanique
La Rochelle, Charente-Maritime

comprend : Laiterie industrielle et caséinerie de Surgères
17 route de La Rochelle , Surgères, Charente-Maritime

comprend : Laiterie et fromagerie industrielles (caséinerie) de Villeneuve
1bis rue du Puits , Villeneuve-la-Comtesse, Charente-Maritime

comprend : Usine de produits chimiques Généraud, puis de Saint-Gobain, puis briqueterie Lafon
Marennes, Charente-Maritime
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